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Achraf Chffar, étudiant à la Haute Ecole de Bruxelles en deuxième année de bachelier professionnalisant en AESI Sciences humaines, a été plus jeune un élève-tutoré durant ses années de secondaire. Il s’est également engagé au début de l’année 2023 en tant que tuteur auprès de Schola ULB pour soutenir, à son tour, un groupe d’élèves dans son ancienne école primaire au sein de la Commune de Saint-Josse. Il a accepté de nous parler de l’importance de faire partie de cette belle chaîne de solidarité. Voici son interview : 

 

■ Depuis quand es-tu tuteur chez Schola ULB ? Comment as-tu entendu parler de notre asbl pour la première fois ?

Achraf : « Je suis tuteur chez Schola ULB depuis le mois de mars 2023. J’ai appris que vous recrutiez des étudiants du supérieur pour venir accompagner des élèves grâce à un mail d’informations transmis par ma haute école.  »  

 

■ Qu’est-ce qui t’a donné envie de rejoindre ce projet ? 

Achraf : « Étant un ancien élève-tutoré, j’avais une bonne image du tutorat ainsi que du rôle de tuteur. Me destinant aussi à être un futur enseignant de sciences humaines, l’expérience de tuteur via le Programme Tutorat de Schola ULB m’a permis d’avoir un premier contact avec des élèves.  »

 

■ Tu as fait ta scolarité en primaire au sein d’une école de la commune de Saint-Josse et a été par la suite tuteur auprès d’élèves de ce même établissement. En quoi cela est-il symbolique pour toi ? Qu’est-ce que ça t’a fait de te retrouver dans ton ancienne école, dans une autre posture que celle d’élève ?

Achraf : « Ayant eu de bons souvenirs au sein de mon école primaire à Saint-Josse, j’ai directement saisi l’opportunité d’y revenir comme tuteur. Cela m’a fait plaisir de retrouver mes anciens enseignants. Ayant une posture de tuteur, j’ai pu être plus familier avec le personnel enseignant, ce qui m’a marqué, car lorsque j’étais élève, il y avait une certaine distance, ce qui est tout à fait naturel. »

 

■  Qu’est-ce que tu préfères dans le tutorat avec les élèves ? Une chouette anecdote d’une de tes séances de tutorat à nous partager ?  

Achraf : « J’aime beaucoup le rôle de tuteur, car je ne suis pas là pour obliger les élèves à faire leurs devoirs, je leur donne des exercices supplémentaires, s’ils le veulent. Les élèves ont plus facile à poser leurs questions, vu qu’on est en petit groupe. Ce qui m’a marqué lors de mes séances de tutorat, c’est que j’ai recroisé le petit frère de mon ami d’enfance. Je me souvenais de lui tout petit lorsqu’on allait le chercher avec son grand frère à la sortie de l’école. Le revoir plus grand m’a permis de me souvenir des bons moments que j’ai passé avec son grand frère et le reste de mes camarades.  » 

 

■  Comment s’est passé ta relation avec la coordination de l’école ? En quoi avoir une personne relais au sein de l’école dans laquelle tu as donné tes séances de tutorat est important d’après toi ?

Achraf : « Cela s’est très bien passé, étant donné que ma coordinatrice se trouvait être mon ancienne institutrice de 4e primaire. Elle passait souvent dans les classes pour savoir si tout se déroulait bien.
Son rôle est très important, car c’est elle qui indique qui sont nos élèves-tutorés, leurs besoins et le local que l’on peut utiliser. On se sent soutenu au cas où il y aurait un problème, on ne sait jamais.»

 

■ Peux-tu nous dire quelques mots vis-à-vis du suivi pédagogique de l’équipe de Schola ULB ainsi que vis-à-vis des ressources qui sont mises à disposition des tuteurs ? 

Achraf : « Je suis très satisfait de l’aide fournie par l’équipe de Schola ULB et des ressources pédagogiques telles que la photocopieuse et les manuels scolaires. » 

 

■  Quelle(s) compétence(s) acquise(s) par le biais du tutorat, penses-tu encore utiliser dans ta future vie professionnelle ? 

Achraf  : « Cette expérience m’a permis de me responsabiliser énormément. J’avais un peu peur du contact avec les jeunes, mais une fois que je me suis présenté à eux et qu’ils ont compris que j’étais là pour les aider et non pour les juger ou les sanctionner, tout s’est passé à merveille. Cette expérience m’a permis de développer ma capacité à être responsable et plus organisé pour réaliser de petites leçons.  »

 

■  Pourquoi recommanderais-tu cette expérience de volontariat valorisé financièrement à des étudiants ? 

Achraf : « Je la recommanderais vraiment à mes amis qui sont encore étudiants ainsi qu’à tou.te.s les étudiant.e.s  qui me lisent, afin qu’ils aident des plus jeunes qu’eux dans leurs devoirs et pour répondre à leurs questions concernant les études supérieures. À leur âge, on aurait bien aimé avoir des jeunes qui ne se prennent pas la tête et qui nous soutiennent. »

 

■ Que dirais-tu aux étudiants qui hésitent à s’inscrire et à s’engager en tant que tuteur ou tutrice auprès de Schola ULB pour les rassurer et les encourager à se lancer dans cette belle aventure et surtout auprès d’élèves de primaire ?  

Achraf : « Lancez-vous les amis ! N’hésitez pas ! J’avais comme idée reçue que les élèves de primaire allaient me rendre la tâche difficile durant mes heures de tutorat, mais j’ai été agréablement surpris. En effet, au contraire, ça s’est très bien passé à chaque fois. Franchement, c’est une expérience à faire dans sa vie.  »

 

■ Pour toi, Schola ULB en un mot et pourquoi celui-là ? 

Achraf : « Schola ULB c’est la bienveillance. »

 

■ Si tu pouvais rencontrer une personnalité/célébrité, laquelle serait-elle et pourquoi ?

Achraf : « En ce qui concerne cette question bonus, la personnalité publique que j’aimerais rencontrer est le bourgmestre de ma commune, monsieur Emir Kir pour pouvoir discuter avec de lui de ce qu’on peut faire de plus pour la jeunesse tennodoise. Il y a énormément de choses à accomplir pour notre jeunesse. Je trouve que grâce à l’éducation et l’enseignement, nous pourrions changer énormément la situation actuelle de notre commune. Ce n’est un secret pour personne, nous sommes la commune la plus pauvre de Belgique, alors que nous sommes en même temps la commune la plus densément peuplée. Nous sommes une commune dynamique et très moderne. Cela ne devrait pas être le cas. Nous avons un taux élevé de chômage des jeunes. Je suis certain que notre bourgmestre est conscient de la situation et j’aimerais savoir les projets qu’il a pour notre jeunesse actuellement. »