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Portrait du mois - Janvier 2023

2023-01-17 12:45:19
Portrait

Maël Leroux est étudiant en master en droit européen à l’Institut d’Études Européennes à l’Université Libre de Bruxelles. En cette période de recrutement d’étudiants, il a accepté d’apporter son témoignage pour partager son expérience en tant que tuteur récent dans l’aventure du Programme Tutorat. Voici son interview : 

 

Depuis quand es-tu tuteur chez Schola ULB ? Comment as-tu entendu parler de notre asbl pour la première fois ?

Maël : « Je suis tuteur chez Schola ULB depuis octobre 2022, après avoir vu passer une annonce de recrutement sur les écrans à l’entrée des locaux de l’IEE à l’ULB. J’ai directement été renseigné par la suite par l’équipe, et j’ai été très rapidement accompagné vers le cycle de formation initiale et continue. »  

 

Qu’est-ce qui t’a attiré dans ce projet ?

Maël : « La dimension pédagogique en premier lieu : c’est une opportunité remarquable de transmettre ses connaissances et ses méthodes d’apprentissage à un public plus jeune, qui a forcément des attentes et des besoins particuliers. C’est aussi un projet collectif qui a du sens, et qui répond à des valeurs d’entraide et de solidarité qui sont plus que nécessaires aujourd’hui – et qui peut faire la différence par rapport à un job étudiant plus « classique ». »

 

 Pourquoi avoir spécifiquement souhaité soutenir des élèves du primaire ? Quelles sont les particularités/avantages de travailler avec des plus jeunes d’après toi ? 

Maël : « Le primaire est un âge où se créent et se renforcent les inégalités scolaires, puisqu’on y apprend et on y consolide les fondamentaux – lecture, écriture, calcul… C’est aussi un public en forte demande d’attention, d’échange et qui cherche à comprendre davantage le monde qui l’entoure – et qui s’appuie encore beaucoup sur le jeu, sur des interactions dynamiques pour intégrer les savoirs et les mettre en pratique. Cela demande aussi, de la part du tuteur, de l’adaptation et de la patience, pour gérer les temps forts et les temps faibles d’un groupe sur toute la durée du tutorat. C’est vraiment une expérience très enrichissante ! »

 

Une anecdote d’une de tes séances de tutorat à nous partager ? 

Maël : « Lors de notre dernière séance, les élèves de 5ème et de 6ème avaient une série de chants de Noël à réviser pour leur représentation commune le lendemain devant tous leurs parents : nous avons ainsi réunis, avec les autres tuteurs, tous les élèves présents dans nos séances pour une répétition collective. Le résultat ne ravira pas forcément les admirateurs de Verdi à la première écoute, mais c’est un bon moment de partage et de sensibilisation des élèves aux différentes façons de travailler ensemble et d’échanger entre eux, ici par la musique. » 

 

 Quelle(s) compétence(s) acquise(s) par le biais du tutorat penses-tu encore utiliser dans ta future vie professionnelle ? Est-ce selon toi une plus-value pour ton CV ?

Maël : « Les capacités d’organisation, d’adaptation, d’écoute et de pédagogie qui sont progressivement acquises par le tutorat ne peuvent que nous être utiles ensuite, autant dans notre vie professionnelle que personnelle et associative. Le tutorat, c’est une prise de responsabilité devant ses élèves pour leur apporter ce qu’on peut, pour les aider au mieux – avec une obligation de moyens, mais pas de résultats. Cela demande une exigence de travail et d’organisation, qui se trouve autant dans la préparation et la tenue des séances que dans le suivi de la formation continue proposée par Schola ULB. Cet engagement est bien sûr une plus-value pour le CV, même lorsqu’on travaille en dehors du champ de l’enseignement : les compétences qu’on acquiert et qu’on développe par le tutorat sont transversales, et trouvent un sens dans tous les corps de métiers. » 

 

Peux-tu nous parler de la communauté qui se crée autour de Schola ULB ?

Maël : « La communauté Schola ULB fait partie des atouts indéniables de cet engagement. On y rencontre des personnes aux parcours et sensibilités différentes, autant lors de la séance de formation initiale que lors des ateliers de formation continue et du tutorat au sein de l’école, réunies autour d’un projet commun et d’une volonté de partager et d’échanger leurs expériences. C’est un vrai plus, pour l’encadrement et l’accompagnement que cela offre et pour les réseaux de solidarité qui se créent – avec les autres tuteurs au sein de la même école, au sein des ateliers et des événements sociaux organisés : on ne se retrouve jamais vraiment seul pour accomplir ses missions ! » 

 

Recommanderais-tu cette expérience de volontariat à des étudiants ? 

Maël : « Sans hésiter, autant pour l’expérience personnelle qu’on en retire que pour l’engagement que cela représente collectivement : on intègre un réseau de tutorat déjà établi et très bien organisé, où tout est fait pour que les tuteurs et tutrices se trouvent dans les meilleures conditions pour exercer. Je trouve cette expérience particulièrement enrichissante car elle permet de s’appuyer sur des ressources et un encadrement qualifié et toujours présent, mais permet aussi de mettre en œuvre par soi-même – avec la part d’expérimentations, d’innovations et aussi, forcément, d’erreurs – pour apprendre et se créer une réelle expérience en la matière, qui ne peut être qu’utile ensuite. » 

 

Que dirais-tu aux étudiant.e.s qui hésitent à s’inscrire et à s’engager en tant que tuteur.trice auprès de Schola ULB pour les rassurer et les encourager à se lancer dans cette belle aventure et surtout auprès d’élèves de primaire ?  

Maël  : « Encore une fois, que vous ne serez pas seuls dans cette aventure ! Vous serez accompagnés et conseillés tout au long de ce processus, et vous ne pouvez qu’en tirer des enseignements bénéfiques – même s’il s’avère que cette forme d’engagement ne vous correspond pas à 100%, ou ne correspond pas pleinement à ce que vous aviez imaginé, vous en ressortirez tout de même avec une expérience concrète, des souvenirs mémorables et la satisfaction de vous être investi dans une mission à laquelle vous croyez.  »

 

Peux-tu nous dire quelques mots vis-à-vis du suivi pédagogique de l’équipe de Schola ULB ainsi que vis-à-vis des ressources qui sont mises à disposition des tuteurs ? 

Maël  : « Le suivi s’organise autour d’une formation d’abord obligatoire – avec une session de formation initiale en groupe, qui permet de rencontrer d’autres tuteurs et tutrices et de bénéficier d’un aperçu global de la part d’une personne de Schola qualifiée et expérimentée, qui se tient à notre écoute pour répondre à toutes nos questions et appréhensions et nous apporte une série de conseils et de simulations pratiques. Ensuite, l’accompagnement est facultatif sur la base du volontariat : une série de formations continues est proposée, avec différents thèmes : des échanges de pratiques pour partager les expériences de chacun et de chacune sur le terrain et les solutions des uns et des autres, des formations sur des enjeux spécifiques à un public (des formations ciblées sur le primaire ou le secondaire) ou à une problématique (l’explication d’une consigne par exemple)… Enfin, l’équipe de Schola ULB est toujours à disposition pour répondre à des questions ou à des difficultés que les tuteurs peuvent rencontrer, et mettent à notre disposition de nombreuses ressources matérielles (jeux de société, livres…) et immatérielles (ressources numériques, exemple d’exercices, conseils pédagogiques…). »

 

Pour toi, Schola ULB en un mot et pourquoi celui-là ?

Maël  : « Partage, pour ce que cela représente autant du tuteur vers ses élèves, que du tuteur avec les autres tuteurs et tutrices et avec l’équipe de Schola ULB. C’est à chaque fois un partage réciproque, en particulier bien sûr avec les élèves qui sont aussi une source de motivation – et parfois d’inspiration – qui sont essentielles à cet engagement. »

 

En décembre dernier, tu t’es prêté, comme 4 autres tuteurs, au jeu d’être filmé face caméra pour apporter ton témoignage vis-à-vis de ton expérience, quel impact ces témoignages vidéos peuvent avoir d’après toi ? 

Maël  : « J’espère qu’ils peuvent aider à donner un meilleur aperçu de ce que représente le tutorat, et qu’ils peuvent encourager chaque étudiant et chaque étudiante à réfléchir sérieusement à ses possibilités et à son envie de s’engager dans cette voie – même pour un quadrimestre pour commencer – afin de s’investir dans une mission porteuse de sens, et d’acquis personnels et professionnels non-négligeables. »

 

 Si tu étais un mois dans l’année, lequel serais-tu et pourquoi ? 

Maël  : « Actuellement, tout sauf janvier (rires), la période d’examens n’est jamais le moment le plus agréable de l’année (et en plus, pas de tutorat !). »