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PORTRAIT DU MOIS - AOÛT 2020
2020-08-14 11:31:37Serge LOGIST, coordinateur pendant plus de 20 ans du Programme Tutorat au sein du Lycée Emile Max à Schaerbeek, où il y était professeur de néerlandais, vient te tirer sa révérence du secteur de l’éducation et a accepté de répondre à nos questions. Voici son interview :
Comment avez-vous entendu parler de Schola ULB et de son Programme Tutorat ? Qu’est ce qui vous a attiré dans celui-ci ?
« C’est ma préfète de l’époque, Mme Bostoen, qui m’a parlé pour la première fois du tutorat. Comme il existait déjà une étude dirigée pour les élèves de 1ère et de 2ème dans notre école, je trouvais intéressante l’idée de mettre en place une formule de soutien pour les plus grands, et je pensais que cela pouvait peut-être répondre à un besoin, à une attente des élèves. »
Pendant combien de temps avez-vous été coordinateur du Programme Tutorat Schola au sein de votre établissement ? Comment résumeriez-vous cette expérience en 3 mots ?
« J’ai été coordinateur pendant plus de 20 ans (24 ans, si mes souvenirs sont bons). Le programme Tutorat en 3 mots : ENRICHISSANT, HUMANISTE, EFFICACE ! »
Qu’est-ce qui, à l’époque, vous a motivé à vous porter volontaire pour être le coordinateur/coordinatrice référent du tutorat dans votre établissement ?
« A l’époque, j’étais déjà assez actif dans le projet de l’étude dirigée. De plus, j’avais un collègue qui était terriblement emballé par le projet. Comme lui aussi était très actif à l’étude dirigée et que nous nous entendions très bien, nous avons, presque de manière naturelle, pris le projet en main. »
Une anecdote à nous partager sur cette aventure de coordinateur ?
« La hantise de ce collègue était d’organiser l’horaire des groupes du tutorat (nous n’avions pourtant généralement que 5 ou 6 groupes à l’époque). Comme je savais qu’il n’aimait pas trop cela et que moi, cela ne me dérangeait pas (je dirais même que cela m’amusait plutôt !) je lui proposais souvent, le vendredi, de faire l’horaire tout seul chez moi pendant le week-end. Cela dépassait complètement son entendement. Il prenait alors un air effaré et me disait : « Quoi ? Tout seul ? Mais tu es un surhomme… ». S’il savait que, ces dernières années, nous tournions régulièrement à plus de 20 groupes, je crois que le malheureux se retournerait dans sa tombe…»
Qu’est-ce qui vous a plu en endossant ce rôle de coordinateur durant toutes ces années ? Qu’est-ce qui vous manquera ?
« Le fait de pouvoir faire, à court terme, quelque chose d’utile et de gratifiant. Je suis un homme de terrain, pour ne pas dire de terre, et le tutorat s’est avéré très utile pour les élèves, dès la première année, pour ne pas dire dès les premières semaines. J’avais l’impression de m’investir dans quelque chose d’immédiatement productif, comme cela avait été le cas également lors de la création de l’étude dirigée quelques années plus tôt. »
Que diriez-vous à votre successeur ou à une quelconque personne qui hésiterait à devenir coordinateur tutorat-Schola au sein de son établissement ?
« Je dirais que le Programme Tutorat doit continuer ! Primo, parce que les élèves de notre école en ont grandement besoin, secundo, parce que les collaborateurs de Schola ULB sont immensément gentils, humains et dévoués. Ils sont toujours à l’écoute et prêts à mettre le maximum en œuvre afin d’améliorer en permanence l’efficacité du programme et ils sont attachés ; de manière égale ; à toutes les écoles avec lesquelles ils collaborent, presque comme si chacune d’elles était la leur. »
Selon vous, en quoi la présence du Programme Tutorat de Schola ULB a-t-elle son sens au sein des écoles/structures pédagogiques ?
« Le Programme Tutorat a un sens pour la bonne et simple raison qu’il donne des résultats concrets. C’est flagrant lors du tutorat été, où en 15 jours, la majorité des élèves augmentent leur pourcentage dans la branche pour laquelle ils suivent des séances de tutorat. Et puis, si le Tutorat n’avait pas de sens, pourquoi, d’année en année y aurait-il toujours plus d’élèves qui s’y inscrivent. Si le Tutorat n’avait aucun sens, comment expliquer que certains élèves, qui n’avaient pas toujours un tuteur désigné dès le premier jour du programme à l’école, venaient parfois me supplier, de semaine en semaine, de leur trouver un tuteur pour le module dans lequel ils s’étaient inscrits, tant ils avaient besoin d’aide ? »
Vers quel nouvel horizon vous dirigez-vous ?
« Je me dirige vers un horizon tout à fait différent. Je vais travailler principalement à la logistique, dans une société, Hairdis, que j’ai créée il y a une dizaine d’années avec 2 amis, et qui vend du matériel uniquement professionnel de coiffure et d’esthétique à des pros, mais aussi à des particuliers en Belgique et au Luxembourg. L’activité de la société s’accélérant ces 3 dernières années, j’ai dû faire un choix cornélien entre deux métiers que j’adore…»
Que pouvons-nous vous souhaiter de meilleur pour la suite de votre parcours ?
« L’épanouissement dans mes nouvelles fonctions, bien entendu, mais également la continuation du Programme Tutorat au sein de l’école. J’ai vécu pendant plus de trente ans une véritable histoire d’amour avec le lycée Emile Max. Et j’ai l’impression que le Programme Tutorat est un de mes « bébés » (déjà bien adulte, après plus de 20 ans !). Le lycée Emile Max et le Programme Tutorat continueront donc, forcément, à faire partie de mon « parcours », même si, dans les semaines et les mois à venir, nous allons forcément devoir nous habituer à vivre un peu plus éloignés les uns des autres…»