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Portrait du mois - septembre 2023

2023-09-21 17:14:46
Portrait

Cécile Dubois a été tutrice en 1993 lorsque le Programme Tutorat s’appelait encore la Cellule Tutorat. Depuis 7 ans, elle est enseignante de mathématiques au Centre-Scolaire du Sacré-Coeur de Jette, école secondaire partenaire de Schola ULB, et sera également cette année un appui à la coordination du Programme Tutorat dans cet établissement. Elle a accepté de répondre à nos questions. Voici son interview : 

Pouvez-vous nous présenter le Centre Scolaire du Sacré-Coeur de Jette ? 

Cécile Dubois : « Le Centre Scolaire du Sacré Cœur de Jette est un établissement logé dans un écrin de verdure qui nous permet d’avoir un cadre idéal pour le développement scolaire des élèves et pour le bien-être des professeurs. Tout en étant exigeant, l’établissement met un point d’honneur à aider les élèves dans leurs difficultés. Les professeurs font preuve d’une grande empathie et s’impliquent vraiment dans leur métier afin de favoriser un climat positif au sein des classes. Nous avons des élèves issus de toutes origines et cela fait la richesse de notre école. Afin de favoriser les contacts entre élèves, l’établissement organise aussi des activités extrascolaires (ludothèque, sortie collectives, …). Pour conclure, l’ambiance générale plutôt positive fait qu’il fait bon étudier mais aussi enseigner au Sacré-Cœur de Jette. »  

 

Votre parcours professionnel vous a amené dans le secteur privé pendant 20 ans avant de revenir dans le monde de l’éducation. Pouvez-vous nous l’expliquer et nous dire ce qui vous a donné envie de revenir dans le milieu de l’éducation ? 

Cécile Dubois : « S’il est vrai que je n’ai pas commencé mon parcours professionnel dans l’enseignement, mes études, quant à elles, ont vraiment été guidées par ce désir d’enseigner les mathématiques. Cette envie était présente depuis mes primaires. Après une licence en mathématiques à l’ULB en orientation statistiques, je ne me sentais pas encore tout à fait prête à me lancer dans le métier d’enseignante. Je me suis donc dirigée vers le secteur privé qui m’a ouvert les yeux sur un autre domaine qui m’a beaucoup intéressé: la biostatistique. Afin de me perfectionner j’ai donc entamé, en parallèle avec mon travail, un Master en Biostatistiques à Diepenbeek. Grâce à ces études, j’ai pu m’épanouir dans divers domaines liés aux soins de santé  (aide dans la recherche des essais cliniques des médicaments, support aux diverses questions du gouvernement fédéral sur le système des soins de santé …). Malgré cette diversité de tâches et l’intérêt que je portais à mon travail, l’envie d’enseigner était toujours bien présente … En 2016, j’ai eu l’opportunité de donner 2h de cours de remédiations au Sacré-Cœur de Jette en plus de mon travail. L’année qui a suivi, comme la directrice recherchait un professeur de math pour une des classes de rhéto et que mon expérience au sein de l’école avait été plutôt positive, je me suis lancée dans cette folle aventure tout en gardant mon autre activité à temps partiel. Finalement, ne pouvant mener les deux de front, j’ai dû faire un choix et ce fut un choix de cœur : l’enseignement. »

 

Quand et comment avez-vous entendu parler de Schola ULB pour la première ? 

Cécile Dubois : « La toute première fois que j’ai entendu parlé de Schola ULB (qui s’appelait la cellule tutorat de l’ULB à l’époque) était en 1993. A cette époque, on est venu nous en parler afin d’attirer des tuteurs-tutrices. Ici à l’école, une plaque « Schola-ULB » est affichée à l’entrée de l’école, on ne peut pas la manquer. »

 

 Il y a plusieurs années, vous avez d’abord été tutrice, que gardez-vous de cette expérience ? Qu’est-ce qui vous a le plus marqué ? Quelles compétences pensez-vous avoir développées en étant tutrice et que vous avez pu utiliser ensuite dans votre vie professionnelle ?

Cécile Dubois : : « Effectivement, j’ai été tutrice en mathématique. Grâce au Programme Tutorat, je savais que c’était l’enseignement qui me plaisait. Cela m’a permis de développer des compétences humaines mais aussi à m’adapter aux nouvelles situations car chaque élève amène ses difficultés personnelles et nous devons nous adapter à chacune d’entre elles. Cette expérience m’a vraiment été bénéfique sur tous les points de vue. » 

 

 Le fonctionnement du Programme Tutorat a bien changé depuis ces années, quels grands ajouts/grandes différences avez-vous remarqué ? 

Cécile Dubois : « La structure s’est fortement agrandie et je m’en réjouis. Les grands changements que j’ai personnellement remarqués sont : l’encadrement des tuteurs qui est beaucoup plus important, la formation des tuteurs (qui était quasi inexistante à l’époque), la logistique qui prend aussi une part beaucoup plus importante. Je suis vraiment impressionnée par le développement du programme et imagine toutes les ressources nécessaires pour le bon fonctionnement de cette ASBL. C’est vraiment devenu une grosse structure. »

 

Cette année, vous serez un appui à la coordination de votre établissement dans le cadre du Programme Tutorat, comment voyez vous ce rôle et pourquoi vous semble t-il important, notamment en sachant qu’auparavant vous avez endossé le rôle de tutrice ? 

Cécile Dubois : « Je vois mon rôle de coordinatrice principalement comme un encadrement du tuteur-tutrice et un lien entre le tuteur-tutrice et les élèves. L’aide que je pourrais leurs apporter serait surtout au niveau logistique (fiches d’exercices/théorie…) mais pourquoi pas pédagogique, s’ils me le demandent. J’aimerais être une sorte de support pour nos élèves et pour les tuteurs-tutrices. » 

 

■  Selon vous, en quoi la présence du Programme Tutorat de Schola ULB a-t-elle son sens au sein des écoles/structures pédagogiques ?

Cécile Dubois : « Nous avons besoin d’un apport extérieur pour nous aider dans notre tâche d’enseignants. Nous ne pouvons répondre à toutes les demandes. Certains de nos élèves ont des difficultés qui ne peuvent être résolues au cours même et donc ce support extérieur est vraiment une opportunité pour eux et une aide pour nous. L’âge des tuteurs-tutrices et leur regard sur la matière est aussi un atout de taille car ils sont plus proches des élèves (de par leur âge) et permettent aux élèves de voir la matière sous un autre angle. Le programme a donc tout son sens et son importance dans nos écoles, bien sûr. »

 

 Actuellement, Schola ULB est en pleine période de recrutement de nouveaux étudiants pour venir accompagner les élèves dans les prochaines semaines à venir. Que diriez-vous à des jeunes étudiants qui hésiteraient à s’engager en tant que tuteur aux côtés de Schola ULB ?

Cécile Dubois : « Devenir tuteur-tutrice est une expérience enrichissante du point de vue personnel mais aussi professionnel. Pouvoir mettre cette expérience sur son CV ouvre réellement les portes du travail. Vos futurs « premiers » employeurs vous engageront en fonction de vos études, bien sûr, mais aussi en fonction des diverses activités effectuées durant vos études et celle-ci, en particulier, englobe à elle seule beaucoup de compétences nécessaires et importantes dans le monde du travail. C’est aussi une expérience qui a du sens : celui d’aider les élèves en difficultés. C’est tellement valorisant de se dire que l’élève a compris la matière grâce à vous ! C’est vraiment une expérience win-win pour chacune des parties. Lancez-vous ! »

 

Qu’avez-vous envie de dire à tous les élèves qui s’inscrivent actuellement pour suivre les séances de tutorat et à tous les étudiants qui se forment actuellement auprès de l’asbl pour les aider dans les mois à venir ? 

Cécile Dubois : « Aux élèves je leurs dirais : « En vous inscrivant au programme, vous avez fait déjà fait un pas énorme. Vous avez décidé de prendre vos difficultés à bras-le-corps et c’est une preuve de maturité. Je vous en félicite et espère de tout cœur que ce programme pourra vous être bénéfique dans vos apprentissages. »

Aux tuteurs-tutrices :  « Soyez patients, soyez consciencieux mais prenez plaisir à enseigner à ces jeunes qui ont besoin de votre aide. Peut-être que cette expérience vous amènera à l’enseignement qui a bien besoin de professeurs motivés comme vous ou peut-être pas, mais cela restera une expérience dont vous vous en souviendrez toute votre vie! » »

 

Que pouvons-nous vous souhaiter pour cette nouvelle année scolaire qui vient de débuter ? 

Cécile Dubois : « De pouvoir toujours me remettre en question, de pouvoir m’adapter aux changements de l’enseignement qui nous attendent et surtout de garder cette motivation qui fait que j’aime enseigner les mathématiques à tous ces élèves. »

 

Si vous étiez une fleur ou une plante, laquelle seriez-vous et pourquoi ?

Cécile Dubois : « Je serais…un roseau, peut-être, car je n’aime pas me faire remarquer ni m’imposer mais je m’adapte aux différentes situations et suis flexible. »