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Portrait du mois - octobre 2025
2025-10-23 14:31:23
Ophélie Magis vient tout juste d’être diplômée en psychologie du travail et endosse actuellement avec brio, et pour la troisième fois, le rôle d’assistante des groupes de tutorat chez Schola ULB. Elle a accepté de nous parler de ce que son expérience passée de tutrice lui a apportée et en quoi le soutien qu’elle apporte actuellement à l’équipe est une étape clef dans le processus et la bonne réalisation du Programme Tutorat. Voici son interview :
■ Comment as-tu entendu parler de Schola ULB pour la première fois ? Qu’est-ce qui t’a attiré dans ce projet ?
Ophélie : « J’ai découvert Schola ULB grâce à une de mes très bonnes amies qui avait reçu un flyer, elle est devenue tutrice et m’a parlé de son expérience. Ça m’a donné envie d’en apprendre davantage sur le projet et de participer moi aussi ! Ce qui m’a attirée dans le projet, c’est la possibilité de m’investir dans une initiative sociale et engagée, portée par des jeunes pour des jeunes. »
■ Pendant combien de temps as-tu été tutrice chez Schola ULB et dans quelle(s) matière(s) ?
Ophélie : « J’ai été tutrice pendant un an dans une école primaire à Saint-Gilles donc c’était un soutien « multi matières ». »
■ Qu’est-ce que tu apprécies dans ce volontariat ?
Ophélie : « Ce que j’apprécie particulièrement dans ce volontariat, c’est ma conviction profonde que, collectivement, nous pouvons faire bouger les choses. Et si mon engagement peut ne serait-ce qu’améliorer les chances de réussite d’un seul élève, alors pour moi, c’est une véritable victoire.
Parmi les élèves que j’ai accompagnés, il y en avait un qui rencontrait beaucoup de difficultés à l’école. Il était intelligent et curieux mais très en retrait, presque effacé. En discutant avec la coordination, j’ai compris que ses parents ne parlaient pas bien français et ne pouvaient pas vraiment l’aider avec ses devoirs. Il avait fini par croire qu’il n’y arriverait jamais. Alors, on a commencé à travailler ensemble, en reprenant les bases et en valorisant chaque petit progrès. Je lui ai montré qu’il avait le droit de poser des questions, de se tromper et surtout de croire en lui. Au fil des semaines, il a commencé à participer davantage, à sourire plus souvent et même à aider ses camarades. À partir de ce moment-là, j’ai su que ce volontariat avait vraiment du sens et de l’impact. »
■ Quelle(s) compétence(s) acquise(s) par le biais du tutorat, penses-tu encore utiliser dans ta future vie professionnelle ? Est-ce selon toi une plus-value pour ton CV ?
Ophélie : « Le tutorat m’a permis de développer plusieurs compétences que je considère essentielles pour ma future vie professionnelle. La première, c’est la capacité d’écoute et d’adaptation, chaque élève avait ses propres besoins, son propre rythme et j’ai appris à ajuster ma manière d’expliquer, à être patiente et à valoriser les progrès, même les plus petits. J’ai aussi renforcé mes compétences en psychologie, en communication, et en pédagogie, tout en cultivant une posture bienveillante et encourageante que j’aime avoir dans ma vie de tous les jours. Mais au-delà des compétences techniques, ce volontariat m’a appris à croire en la force du collectif et en l’impact que l’on peut avoir, même à petite échelle.
Oui, je pense que c’est une vraie plus-value sur un CV car cela montre non seulement un engagement social mais aussi des qualités humaines et relationnelles qui sont précieuses dans n’importe quel domaine professionnel. »
■ Depuis l’année dernière, tu as réenfilé à plusieurs reprises le rôle d’ « Assistante des attributions des groupes de tutorat », qu’est-ce qui t’a motivé à postuler pour ce job ? Avais-tu des appréhensions ?
Ophélie : « J’ai postulé au poste d’assistante des attributions des groupes de tutorat car je voyais en cette mission une belle opportunité de prolonger mon engagement au sein de ce projet inspirant, tout en contribuant à son organisation de manière concrète.
Non, honnêtement, je n’avais pas d’appréhension, car ayant déjà été tutrice, je savais que je pouvais compter sur l’accompagnement bienveillant et solide de l’équipe de Schola ULB. »
■ Comment gère-tu ce rôle ? Qu’est–ce qui est le plus challengeant et qu’apprécies-tu le plus en tant qu’assistante des attributions ?
Ophélie : « Dans mon rôle d’assistante attributions, je m’efforce de rester organisée, disponible et à l’écoute, car je sais que ma réactivité et ma capacité à anticiper les besoins peuvent vraiment faire la différence pour l’équipe. Ce qui me challenge le plus, c’est de gérer les imprévus et les urgences tout en gardant une vision claire des priorités, surtout quand les demandes se multiplient ou évoluent rapidement. Mais c’est aussi ce qui rend le poste si stimulant ! Ce que j’apprécie particulièrement, c’est le lien humain (entre collègues, avec les tuteur·rices), pouvoir faciliter le quotidien des autres, contribuer à une dynamique positive et sentir que mon rôle a un impact concret. Chaque journée est différente et c’est cette diversité qui me motive. »
■ Est-ce que tu aurais une chouette anecdote à nous raconter dans le cadre de ce rôle ?
Ophélie : « Oui, j’ai une belle anecdote à partager : l’année dernière, j’ai eu l’occasion de rendre visite à certains groupes pendant le Tutorat Vacances, le dernier jour de la semaine. Des activités sportives étaient organisées, et j’ai pu échanger avec plusieurs tutorés. Ce qui m’a touchée, c’est leur enthousiasme : certains étaient déjà motivés à devenir tuteurs ou tutrices une fois qu’ils seraient étudiants. Ayant moi-même été tutrice, j’ai trouvé ce moment très fort car il y avait un vrai sentiment de transmission, de continuité et c’est ce genre d’expérience qui donne tout son sens à notre engagement. Et dans cette idée, je pense aussi à tous ces tuteurs·rices qui ont vraiment envie de retourner dans certaines écoles ou même leur propre école pour continuer ce mouvement d’entraide. »
■ Qu’est ce qui te marque dans le fait d’être dans les « backstages » du Programme Tutorat de Schola ULB ? Comment décrirais-tu l’équipe de Schola ULB ?
Ophélie : « Ce qui me marque dans le fait d’être dans les « backstages » du Programme Tutorat, c’est de voir tout le travail invisible mais essentiel qui permet au projet de tenir debout et de grandir. On est en soutien, en coordination, en lien constant avec les tuteur·rices et les multiples partenaires mais aussi avec les collègues et même si ce n’est pas toujours visible de l’extérieur, on sent qu’on contribue à quelque chose de profondément utile, je trouve. Ce rôle me permet aussi de voir l’impact du tutorat sous un autre angle, de façon plus globale. Quant à l’équipe de Schola ULB, je la décrirais comme chaleureuse, très engagée et bienveillante. Il y a une vraie écoute, une envie commune de faire avancer les choses et une dynamique collective qui m’a toujours donné envie de m’impliquer pleinement. »
■ Pour toi, Schola ULB en un mot et pourquoi celui-là ?
Ophélie : « Pour moi, Schola ULB en un mot, ce serait « engagement ». Parce que tout ce qui est mis en place que ce soit par l’équipe, les tuteur·rices ou les partenaires repose sur une vraie volonté d’agir, de soutenir, de transmettre. C’est un engagement humain, collectif et sincère, qui se ressent dans chaque action du Programme Tutorat. »
■ En amont de notre relance de recrutement d’étudiant·es qui aura lieu à la mi-janvier, que dirais-tu aux étudiant·es qui hésitent à s’inscrire et à s’engager en tant que tuteur·rice auprès de Schola ULB pour les encourager à se lancer dans cette belle aventure dès le prochain quadrimestre ?
Ophélie : « Si tu hésites à t’inscrire comme tuteur·rice, je te dirais simplement : lance-toi, tu ne le regretteras pas! Être tuteur·rice chez Schola ULB, c’est bien plus qu’un engagement académique, c’est une aventure humaine, riche en échanges, en apprentissages et en belles rencontres. Tu auras l’occasion de transmettre, de soutenir, de grandir toi-même et de faire une vraie différence dans le parcours d’un·e jeune. Et tu seras toujours accompagné·e par une équipe bienveillante et à l’écoute. C’est une expérience qui, selon moi, marque, qui donne du sens et qui reste longtemps dans les mémoires. »
■ Les premiers groupes d’élèves ont repris les séances de tutorat en début de ce mois d’octobre et les prochains groupes démarreront le 3 novembre > un petit mot à faire passer à tou·tes nos tuteur·rices ancien·nes ou nouveaux/nouvelles qui vont accompagner les élèves ?
Ophélie : « À tou·tes les tuteur·rices, que vous débutiez ou que vous soyez déjà familiers du programme : bravo pour votre engagement ! Vous êtes sur le point de vivre ou de poursuivre une aventure humaine précieuse, où chaque séance peut faire une vraie différence pour les élèves. Votre présence, votre écoute et votre énergie comptent énormément. Merci de faire partie de cette belle dynamique, on vous souhaite de belles rencontres, des échanges enrichissants et beaucoup de satisfaction dans ce rôle ! »
■ Tu es sur le sprint final des attributions des groupes d’élèves auprès des étudiant·es-tuteur·rices, que pouvons-nous te souhaiter en cette période intense ?
Ophélie : « Vous pouvez me souhaiter une bonne dose de concentration, un soupçon de patience… et quelques cafés bien mérités plein de crème chantilly ! 😊 »
■ BONUS : Halloween approchant, si tu étais un·e « méchant·e » de film, de film d’animation, de livre ou autre domaine, lequel/laquelle serais-tu et pourquoi ?
Ophélie : « Sans aucune hésitation : Cruella ! Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours été fan d’elle, pas seulement pour son style iconique et son audace mais surtout parce que c’est une créatrice brillante. Elle a une vision, elle ose, elle transforme ses idées en quelque chose de spectaculaire. Bien sûr, je laisse de côté ses méthodes discutables 😄, mais son énergie créative, son sens du détail et sa capacité à imposer son univers m’ont toujours fascinée. Elle incarne une forme de liberté artistique et d’affirmation de soi que je trouve profondément inspirante surtout à Halloween, où on peut laisser parler son côté théâtral ! »