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Portrait du mois - août 2025

2025-08-14 15:57:29
Portrait

Lynda Lefaite est maman de trois filles qui ont participé aux séances de tutorat proposées par Schola ULB. Elle a accepté de nous partager l’impact concret que cet accompagnement a eu sur leurs apprentissages et leur progression ainsi que sa vision sur la nécessité que le Programme Tutorat perdure dans le temps. Voici son interview : 

 

Comment avez-vous entendu parler du soutien scolaire de Schola ULB ?

Mme Lefaite : « Tout simplement via ma fille aînée, Ketsia, scolarisée à l’Institut Saint-Vincent-de-Paul, établissement partenaire du Programme Tutorat. Elle a commencé à suivre ces séances de soutien scolaire dès 2020, juste après le début de la crise sanitaire. À l’époque, c’est Mme A. Dierkens qui coordonnait ces séances de tutorat proposées par Schola ULB au sein de l’école. C’est donc via elle que ma fille aînée, Ketsia, s’est inscrite en mathématiques, et tout s’est très bien passé ! »

 

 En quoi était-ce une réelle opportunité pour vos trois filles de suivre ces séances ? Quelles étaient leurs principales difficultés ?

Mme Lefaite : « Inscrire mes filles via votre Programme Tutorat a été vraiment une belle opportunité. Tout d’abord, d’un point de vue financier, puisque ce sont des séances de soutien scolaire données gratuitement, et ensuite parce qu’elles sont assurées par des étudiant·es de l’enseignant supérieur issu·es d’une université ou d’une haute école.
Après la crise sanitaire, j’ai remarqué que mes filles avaient quelques lacunes, car durant cette période, les cours avaient été dispensés uniquement à distance, ce à quoi elles n’étaient pas habituées. Ces lacunes se sont manifestées par la suite. C’est la raison principale pour laquelle j’ai d’abord inscrit ma fille aînée Ketsia pour qu’elle bénéficie de cet accompagnement. L’année suivante, j’ai inscrit mes deux autres filles au tutorat, donné à distance en néerlandais et en mathématiques, durant les vacances scolaires de printemps. »

 

 Qu’est-ce qui vous a donné confiance pour inscrire vos filles à ce programme ? En quoi la gratuité est-elle importante selon vous ?

Mme Lefaite : « Pour être tout à fait honnête, ce qui m’a donné confiance, c’est que c’est l’école de ma fille qui a recommandé les séances de soutien de Schola ULB. C’est la coordinatrice du projet à l’Institut Saint-Vincent-de-Paul qui a concrétisé l’inscription. Par la suite, je me suis rendu compte que, d’un point de vue financier, ce n’était pas négligeable, surtout lorsque j’ai du également inscrire ma seconde fille pour qu’elle puisse, elle aussi, bénéficier de cette aide via le tutorat à distance. »  

 

 En tant que maman, en quoi le fait que vos filles suivent ce soutien scolaire a-t-il changé quelque chose pour vous au quotidien ?

Mme Lefaite : « C’était un réel soulagement, en tant que maman, de savoir que mes filles pouvaient bénéficier de ce soutien scolaire qui, qui plus est, était donné par des étudiant·es de l’enseignement supérieur ayant une approche certes différente, mais surtout complémentaire à celle qu’apportaient les professeurs de leurs écoles.

Pour moi, c’est rassurant de savoir que chaque semaine, si elles avaient des questions, elles pouvaient les mettre de côté et les poser aux étudiant·es-tuteur·rices de Schola ULB lors de ces séances, tout en s’entraînant à faire des exercices. Je trouve que c’est une approche très intéressante. »

 

■  Parmi vos filles, Vanessa a participé au tutorat de Schola ULB depuis sa 3ᵉ secondaire, autant en suivant des séances de soutien dans son école que lors de vacances scolaires. Quels aspects bénéfiques avez-vous vus chez elle suite à sa participation ?

Mme Lefaite : « Sa participation au Tutorat Vacances de Schola ULB a été vraiment bénéfique, car ces séances de soutien s’inscrivaient en complément aux séances de tutorat qu’elle recevait déjà à l’école. Durant les vacances scolaires, qui durent souvent deux semaines, je l’inscrivais toujours au moins à une semaine de soutien pour qu’elle ne soit pas livrée à elle-même et qu’à la rentrée, elle ne doive pas reprendre à zéro. Ainsi, à tout moment, elle savait qu’elle pouvait travailler dans la continuité et, surtout, progresser. C’est cela le plus important : qu’elle puisse progresser et ne pas se sentir noyée dans cette matière qu’est les mathématiques. Je l’ai inscrite également en néerlandais pour qu’elle puisse s’entraîner et se préparer pour les futurs contrôles et examens, car dans cette matière, j’avais également senti une légère baisse.»

 

 Votre fille, Sephora, a, quant à elle, majoritairement participé au tutorat pendant les vacances scolaires. En quoi est-ce important d’avoir ce soutien même durant les vacances scolaires ? Quelle ambiance vous a-t-elle décrite entre elle et les étudiants-tuteurs bénévoles ?  

Mme Lefaite : « En effet, même si elle a suivi plus tardivement les séances de tutorat. Au départ, elle n’avait pas vraiment de difficultés dans la matière. Mais, étant tombée malade à la fin d’un chapitre abordé en mathématiques, et avec les vacances de deux semaines, elle a rencontré des difficultés avec certaines notions qu’elle ne comprenait pas. Comme elle avait été malade, elle avait du mal à reprendre le train en marche. J’ai donc jugé bon de l’inscrire également au tutorat en mathématiques, et j’ai ajouté les sciences à sa demande. Elle a pu reprendre ses cours et rattraper grâce aux exercices réalisés durant ces séances de tutorat. Elle n’a plus eu de problèmes par la suite.
Maintenant, comme les vacances durent souvent deux semaines, je propose toujours à mes filles d’avoir une semaine de détente et une semaine d’entraînement via le tutorat de Schola ULB, et chacune y a trouvé son compte lorsqu’elles en avaient besoin. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas pour Sephora, car, selon son feedback, elle se sent suffisamment sûre d’elle dans ces matières.
»

 

Enfin, votre fille, Ketsia, a suivi également des sessions de soutien scolaire à distance durant les vacances scolaires. Quel a été son retour sur cette participation et en quoi est-ce pertinent de proposer des séances de tutorat en distanciel ?

Mme Lefaite : « Elle a trouvé que la séance était très bien donnée, qu’il y avait une interaction entre les élèves et l’étudiant-tuteur, et que les exercices proposés étaient pertinents. Cependant, elle a dit qu’elle préférait tout de même les cours de soutien en présentiel. Mais à cette période de crise sanitaire, il n’était alors possible de recevoir du soutien qu’à distance. »

 

Globalement, avez-vous remarqué une différence dans la motivation ou la confiance en soi d’une ou de toutes vos filles ? Quels retours avez-vous eus de leur part sur les séances de soutien scolaire de X ?

Mme Lefaite : « Honnêtement, au tout début, Vanessa, ma deuxième fille, n’était pas très motivée d’aller à des cours de remédiation. Mais quand elle a commencé à avoir du soutien via le Programme Tutorat de Schola ULB, et qu’elle a vu que c’était des étudiant·es du supérieur qui réalisaient ces séances, elle était beaucoup plus réceptive car l’approche était vraiment différente, sans doute par rapport au langage plus accessible et à la proximité en âge avec ces tuteur·rices.
Ketsia, du fait que les séances étaient à distance, a été un peu moins réceptive. Quant à la cadette, Sephora, qui n’a commencé à suivre ces séances que l’année dernière, elle m’a dit que cela lui avait été très utile, dans la mesure où, bien qu’elle n’ait pas de difficultés dans la matière, une période de maladie avait rendu nécessaire de suivre ces séances pour rattraper et comprendre les points non vus. Ses notes ont remonté en mathématiques et elle n’a plus eu de problèmes par la suite. En sciences, elle avait eu une faiblesse qu’elle n’avait pas connue auparavant, et ces séances lui ont permis de remonter la pente. Avec l’étudiant-tuteur qui lui a donné cours, certains points ont été revus, même s’il y avait de petites divergences dans le contenu de la matière. » 

 

Que pensez-vous du fait que ce soient des jeunes étudiant·es aux études supérieures qui aident des élèves de secondaire ou de primaire ? En quoi est-ce une plus-value selon vous ?

Mme Lefaite : « Je pense que c’est une très bonne chose. Certes, ils sont parfois à peine plus âgés que nos enfants en secondaire, mais cela ne peut être qu’un plus. Les explications sont sûrement données avec un langage plus accessible aux jeunes, plus proche, et ils savent que ces étudiant·es sont passionnés puisqu’ils donnent de leur temps en s’engageant auprès du Programme Tutorat et qu’ils continuent à apprendre à travers leurs élèves.
Selon les retours de ma deuxième fille, Vanessa, elle a autant trouvé un étudiant-tuteur vraiment génial en disant que ses explications étaient super, comme elle a pu trouver que cela avait été parfois un peu moins le cas quand c’était un autre tuteur. Peut-être serait-il intéressant de construire une formation pour donner aux étudiant·es-tuteur·rices encore plus de moyens d’un point de vue pédagogique afin qu’ils donnent tou·tes leurs séances de la même façon. Car j’imagine que si elle a des préférences, c’est que l’expérience n’est pas toujours la même d’un tuteur à l’autre. »

 

Que diriez-vous aux parents qui hésiteraient à faire participer leurs enfants aux séances de soutien scolaire de Schola ULB ?

Mme Lefaite : « Qu’ils ont tout à gagner à y inscrire leur enfant ! Et que, dans le cas où ils auraient tenté des cours de remédiation avec des professeurs diplômés sans que leur enfant n’ait été réceptif ou n’ait eu l’expérience attendue, ces séances de tutorat sont une belle alternative. Ce sont des étudiant↓·es qui sont compétent·es dans leur domaine, qui ont une sensibilité avec le monde de l’éducation et de la pédagogie et qui ont une approche différente, avec un langage plus accessible. Pourquoi ne pas essayer, notamment durant une semaine de vacances scolaires, en n’hésitant pas à questionner leur enfant pour voir par la suite ce que cela donne ? S’ils constatent une progression, tant mieux, sinon, il ne faut pas hésiter à persévérer.
Personnellement, pour l’une de mes filles, je l’ai inscrite via ce soutien déjà présent dans son école et, en complément, durant les vacances, via le Tutorat Vacances de Schola ULB. Cela vient compléter, et dans son cas, c’était important qu’elle ait une continuité durant les vacances et dans son école. Mais après, un enfant n’est pas l’autre. »

 

Si vous deviez décrire le Tutorat de Schola ULB en 3 mots pour le présenter à d’autres familles, lesquels seraient-ils ?

Mme Lefaite :

  • Soutien pédagogique avec une approche différenciée.

  • Renforcement des apprentissages.

  • Lutte contre l’échec scolaire.

 

En quoi est-ce une nécessité qu’une association comme Schola ULB perdure dans le temps et reçoive les financements associés à son activité ? 

Mme Lefaite : « Pour moi, c’est très important qu’une asbl telle que Schola ULB puisse perdurer dans le temps, bien au-delà de 35 ans, car on a besoin d’associations comme celle-là, avec des jeunes qui apportent leur aide et un soutien pédagogique différent de celui que les élèves reçoivent de leurs enseignant·es. L’aide apportée est tout aussi efficace et ces étudiant·es-tuteur·rices luttent contre l’échec scolaire. Il n’y aura jamais un sujet aussi important que celui-là auquel il faut s’intéresser si on veut que nos enfants restent épanouis dans le milieu scolaire. »

 

Quel message aimeriez-vous adresser aux étudiants bénévoles, aux personnes des écoles qui coordonnent les séances de soutien scolaire ainsi qu’à l’équipe de l’asbl Schola ULB ?

Mme Lefaite : « Aux étudiant·es, j’aimerais dire MERCI de se montrer si volontaires en apportant leur soutien pédagogique à des élèves qui perdent parfois confiance en eux quand ils sont confrontés à des difficultés et qui ont besoin qu’on les aide à retrouver cette confiance. Parmi eux, certains sont parfois en décrochage scolaire et ont juste besoin d’un petit coup de pouce via une approche différente de celle qu’ils ont à l’école. Le soutien qu’ils apportent est nécessaire et le fait qu’ils/elles soient motivé·es, car ce sont des matières qu’ils maîtrisent et qui les passionnent, fait toute la différence. Puis, la mission d’aider ces enfants va les aider plus tard dans leur carrière, je n’en ai aucun doute.
Pour les écoles qui offrent leurs locaux et les coordinateur·rices qui contribuent au bon déroulement de ces séances, je leur dis aussi MERCI. Merci d’aider à lutter contre l’échec scolaire avec Schola ULB, qui fait un travail formidable. Je souhaite à l’asbl de longues années devant elle et qu’elle reçoive tout le financement nécessaire, car c’est une cause tellement importante : lutter efficacement contre l’échec scolaire devrait être l’une des priorités dans le secteur de l’éducation ! »

 

Bonus : si vous étiez une activité à réaliser durant les vacances d’été, laquelle seriez-vous et pourquoi ? 

Mme Lefaite : « Je serais une activité qui ne me fatiguerait pas beaucoup, car j’ai actuellement des problèmes de mobilité. Je pense donc à une journée à la plage avec mes enfants, qui débuterait par une balade en petit train touristique pour découvrir des endroits que je ne connais pas en dehors de la plage. Ou alors, s’il s’agissait d’une activité individuelle, toujours pour les mêmes raisons, je dirais un moment de relaxation tel qu’une journée dans un spa. »